Vous l’aurez compris, il s’agit du biopic sur Farrockh Bulsara alias Freddie Mercury. Galiléo ! Bismillah ! Scaramouche ! peu importe la signification des emportements lyriques de Queen, Bohemian Rhapsody nous renvoie dans l’ivresse de la vie de Freddie Mercury.

Et maintenant que la mise au point est faite, voici pourquoi j’ai aimé :
Tout d’abord, grâce à l’époustouflant Rami MALEK (héros de la série MrROBOT) méconnaissable et qui se tire avec panache d’une mission qui aurait pu être impossible : réincarner le charisme fabuleux, la bête de scène absolue qu’était Freddie Mercury. Défi relevé avec succès tant les gestes et les attitudes sont interprétés avec un mimétisme scotchant.
De l’irrésistible ascension d’un jeune homme excentrique et inspiré des années 70 à la maladie, nous retrouvons l’âme du quatuor que formait Queen, sa créativité, les scènes des concerts fabuleux de la rock star et du groupe.Et si le biopic estompe un peu les contours tumultueux de la légende au profit des contradictions et de la complexité du personnage, il en ressort un grand effort de reconstitution d’une époque avec ses excès filmés pour le grand public. Les images sont superbes, les comédiens époustouflants, les morceaux bien choisis, le combo nous rend nostalgique d’une époque qui a marqué l’histoire du rock.
Près de 30 ans plus tard, on voit bien que ce ne fut pas anodin, les excès de Freddie Mercury, même si édulcorés, nous montrent son rapport ambigu à l’homosexualité, la religion ou au sida qui émergeait seulement et qui annonçait les ravages que l’ont connait aujourd’hui’hui. Conscient de son impact, il le révélera à demi mot très peu de temps avant sa mort, dans le film lors du concert de LIVE AIDS, dans la réalité la veille de sa mort.
Ce film est à regarder pour la magie de la musique qui dresse les poils, les morceaux mythiques et les concerts monumentaux, les lieux légendaires, les tranches de vie s’entremêlent pour dresser le tableau d’un performer à plusieurs visages et à la fin de vie d’une tristesse infinie.
Tout ce que la presse et les puristes ont détesté, je l’ai adoré, Brian SINGER a su donner une version pudique et respectueuse qui n’efface en rien les extravagances et les drames d’un monstre sacré. On évite le sordide mais on devine, c’est ce qui semble manquer aux spécialistes. Parions sur l’Oscar du meilleur acteur pour Rami MALEK.A voir absolument, ne serait ce que pour les quinze dernières minutes qui ne peuvent laisser de marbre.
En attendant la bande annonce c’est ici >>> Bohemian Rhapsody
Et pour le plaisir on écoute Another One Bites the Dust à fond !
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